vendredi 3 janvier 2014

Courir avec son chien, un tandem très tendance

 Courir avec son chien, un tandem insolite
[Sources : levif.be]

Envie de courir avec un compagnon sans pour autant devoir entretenir une conversation ? Optez pour votre ami à quatre pattes...

Les coureurs d’endurance s’entraînent souvent seuls. Une solitude qui renforce la puissance de la méditation, au rythme de la course. On atteint rarement une telle sérénité en courant avec un partenaire. c'est la raison pour laquelle certains joggeurs préfèrent courir avec un chien plutôt qu'avec un autre humain. Ce compagnon est toujours enthousiaste, ne fait jamais de remarques déplaisantes et écoute d'une oreille bienveillante et sans l'interrompre les monologues de son propriétaire...


Pour un maître et un chien en pleine forme


Courir avec un chien n’est pas une habitude très répandue dans notre pays. Et pourtant, outre un meilleur état de santé pour tout les deux, cette pratique sportive présente beaucoup d’avantages. Partir avec son chien est un excellent moyen de se motiver : dès que vous enfilez la paire de baskets ad hoc, votre chien fait des bonds de joie, et ça c'est déjà inestimable ! Et puis, pour vous et lui c'est l'assurance d'une vraie relation avec une passion commune...

Jean-Pierre Talbot, président de la Fédération belge de Canicross, assure que sa condition physique ne serait pas aussi bonne s’il n’avait pas son chien. Bien connu des Spadois (Spa en Belgique) – et des tintinophiles car c’est lui qui a incarné Tintin au cinéma – il part chaque jour une petite heure, son compagnon sur les talons (ou l' ’inverse !), pour une dizaine de kilomètres. Assez pour que le maître et le chien se sentent en pleine forme. La Fédération de Canicross reste très peu connue en dehors du cercle restreint des sportifs amis des chiens. Au niveau international, nos duos d’athlètes, humains et chiens, se défendent pourtant plutôt bien. 


Faits pour la course: les chiens "courants" plutôt que les lévriers

En principe, on peut se mettre à courir avec n’importe quelle race de chien, à l'exception des Brachycéphales comme le célèbre Bill. Mais attention à ceux qui après des années de vie sédentaire, souffrent d’obésité et ne sont pas en état de courir. Ou souffrent d'arthrose. «Beaucoup de débutants en canicross commencent avec le chien qu’ils ont chez eux, raconte Jean-PierreTalbot. Mais certaines races conviennent mieux que d’autres. Un coup d’oeil aux résultats des compétitions en dit long ». Effectivement, les races de chasse et de travail, les chiens de traineau, c'est à dire les chiens courants, les Braques, les Bergers belges, les Border collies et les Jack Russell, les Husky, sont bien classés. Mieux vaut ne pas se lancer sur les chemins avec de grands chiens moins adaptés ou trop lourds comme un Leonberg ou un Saint- Bernard, et encore moins avec le trop fragile sprinter qu'est le Lévrier.

En Norvège, le Greyster, une race issue du croisement de Braques allemands et de lévriers Greyhound a été crée pour la pulka (une course de ski de fond où le skieur est relié à une luge tirée par 2 ou 3 chiens). Elle allie la légèreté et l'aérodynamique du Lévrier à la résistance du Braque.

Mais la génétique ne fait pas tout,  la compétence et la performance vient aussi de la motivation et des capacités du chien à s'adapter, et notamment il doit être sociable! Dans tous les cas, dans le doute sur les possibilités de votre chien, votre vétérinaire saura avant tout examiner son état de santé pour que vous ne vous lanciez pas dans cette activité sans évaluer ses atouts et ses faiblesses: un vieux chien peut courir doucement et surtout progressivement, et un jeune chien doit être retenu car il ne se limite pas toujours de lui-même. 

« Quel que soit le type de chien choisi, privilégiez un animal au caractère agréable, recommande Jean-Pierre Talbot, de manière à pouvoir courir sans appréhension ou sans tension. Les chiens agressifs sont exclus d’emblée dans le canicross. »

Le couple idéal

Courir avec décontraction demande une complicité parfaite entre l'homme et son chien. On n’y arrive pas du premier coup. Il faut habituer le chien à certains parcours et lui montrer où il doit courir : devant ou à côté de vous, lui apprendre à être à l'écoute... 


Les chiens "bien éduqués" suivent les directives de leur maître sans réfléchir. ce qui permet d'éviter les accidents face aux dangers du terrain: croisement avec une route, fossé, etc... Mais attention, pour un jeune chien notamment, à qui il suffit parfois d’un lapin pour oublier le reste et surtout que son maître est relié à la laisse : chute et blessures sont parfois la conséquence de cette distraction assez naturelle ! L'entrainement fera la différence et si l'activité le passionne, votre animal peut résister aux tentations qui se présentent.

Des désagréments peuvent également se produire en cas de mauvaises instructions. Si vous commencez sans expérience préalable, allez-y progressivement. Allez d'abord vous exercer sur un parcours banal, sur une courte durée. Quelques jours seront surement nécessaires pour que votre chien apprenne à s'adapter à un nouveau matériel et une nouvelle activité. 


Votre chien ne peut pas vous dire ce qui ne va pas. Mais vous le connaissez bien : le moindre changement de comportement, peut être le signe qu'il s'adapte mal ou s'épuise. Mieux vaut alors ralentir le rythme ou reporter l’entraînement. Faites des pauses, le temps qu'il atteigne votre niveau d'entrainement. En compétition, tirer le chien est interdit, cela doit rester une activité volontaire, pas un évènement subi.
« Les pavés peuvent endommager les coussinets plantaires, explique Jean-Pierre Talbot: un contrôle régulier s’impose pour éviter les blessures. Les coureurs assidus enfilent même des pads à leur chien, qui font office de coussinets d’entraînement. »
Les chiens sportifs auront besoin d'une alimentation enrichie en énergie, mais malgré tout, s'ils ne sont pas encore adultes, il faudra limiter la durée de l'entrainement et attendre pour participer à une course que leurs membres aient atteint une résistance suffisante. Vérifiez que les griffes sont bien courtes pour éviter les arrachements . Entretenez les coussinets en préservant leur intégrité (baume protecteur et assouplissant etc)... et le cas échéant pensez à l'équiper de "chaussures de randonnée" lui aussi!


A l’eau !

Même si leur poil d’été est moins touffu que leur pelage d’hiver, les chiens ne transpirent pas (ils ont assez peu de glandes sudoripares) et halètent pour faire baisser leur température corporelle. Par temps chaud, il peut être nécessaire de les mouiller pour les refroidir. Leur donner à boire, même un réhydratant, ne suffit pas. Vous pouvez même mouiller votre chien avant de partir et choisir un parcours le long d’une  rivière, pour un rafraîchissement en urgence en cours de trajet si besoin en plus de la bouteille que vous emportez.  
"Les organisateurs de compétitions de canicross sont tenus de prévoir de l’eau en chemin, précise JP Talbot"


Laisse anti-choc et Harnais de confort

Un chien bien éduqué pourrait courir à vos côtés sans laisse. Mais il est très souvent interdit par la loi, sauf exception communale, de promener son chien détaché. En outre les autres  coureurs (sans chien) n'aiment  pas les chiens sans laisse. Si vous voulez vous faire tracter par votre chien, l’acquisition de matériel adapté (harnais de traction, laisses extensibles et ceinture d'attache) s’impose. La laisse de canicross I-Dog  possède un double amortissement avec un sangle élastique plate (amortissement souple) et une sangle élastique ronde (amortissement plus dur), qui amortit les différents chocs, l'attache au harnais Canicross I-Dog spécialement conçu pour la course en tandem permet au chien plus de confort.  Enfin,  une ceinture ventrale I-Dog  vient compléter le matériel et évite les accours et les chocs sur le dos du coureur, en protégeant des tractions tout en fournissant de quoi transporter une boisson y compris la sienne (comme un réhydratant) des clés ou un smartphone...de quoi allier le confort et le suivi des performances!

Les obligations du Canicross : Le canicross se pratique sur des distances au maximum de 10 kilomètres. Durant la compétition, les coureurs se laissent tracter par leur chien pour accroître leur vitesse, ils n'ont pas le droit de le tirer.  Il s’agit donc de trouver la bonne vitesse qui ne dépasse pas les capacités des deux partenaires !

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